Les autorités béninoises ont décidé de faire appel au couple Lee dans le cadre d’un programme qui permet à la diaspora afrodescendante d’obtenir la nationalité du pays.
Le cinéaste américain Spike Lee et sa compagne Tonya Lewis Lee sont les nouveaux ambassadeurs du Benin « auprès de la diaspora afro-descendante des États-Unis d’Amérique », indique le communiqué(Nouvelle fenêtre) du gouvernement béninois publié le 23 juillet. Leur « nomination » s’inscrit dans le cadre du lancement d’une plateforme(Nouvelle fenêtre) qui permet aux afrodescendants de demander la nationalité béninoise qui leur est officiellement offerte par le pays depuis fin 2024.
Cotonou estime que le réalisateur oscarisé, dont le dernier Highest 2 Lowest a été présenté en mai dernier au Festival de Cannes, et la productrice Tonya Lewis Lee « ont profondément façonné le récit contemporain de la diaspora africaine ». Dans le cadre de leur mission, ils contribueront « à sensibiliser, à favoriser le dialogue et à soutenir des initiatives promouvant la reconnexion culturelle et le devoir de mémoire ».
Raviver les liens avec les Afro-Américains
Spike Lee affiche régulièrement son attachement à ses racines africaines. Il a découvert qu’il avait des racines camerounaises par son père et que sa mère était originaire de la Sierra Leone.« C’était l’un des plus beaux jours de ma vie quand j’ai eu les résultats (ADN) », avait confié le cinéaste à l’occasion d’une cérémonie d’hommage en juillet 2021 à l’ambassade du Cameroun à Paris. Le cinéaste américain y avait pris part, avant de se rendre sur la Croisette où il devait présider le jury de la 74e édition du Festival de Cannes(Nouvelle fenêtre). . Spike a é(Nouvelle fenêtre). Le réalisateur de Do the Right Thing avait aussi souligné combien « la science et l’ADN » avaient révolutionné la quête des origines des Afro-Américains dont les aïeux ont été arrachés au continent africain et réduits en esclavage durant quatre siècles en Amérique.
Comme le Ghana, qui avait déclaré 2019 année du retour pour les descendants d’esclave, le Bénin compte participer « au processus de réparation et de guérison mémorielle de la traite transatlantique et d’ouverture de chemins de retour, tant spirituels que civiques ».
Source : France info.fr
