Un responsable religieux fait état de l’enlèvement de plusieurs jeunes après l’attaque, survenue à Komanda, dans le nord-est du pays, et attribuée au groupe ADF.
Une trentaine de personnes ont été tuées dans une attaque contre une église catholique, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet, à Komanda, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont déclaré des responsables locaux et religieux. Attribuée aux rebelles des ADF (Forces démocratiques alliées), un groupe armé formé par d’anciens rebelles ougandais et qui a fait allégeance au groupe Etat islamique (EI), elle survient après des mois d’accalmie dans la région de l’Ituri.
« Nous avons au moins 31 morts parmi les membres du mouvement Croisade eucharistique, avec six blessés graves (…), certains jeunes ont été enlevés, nous n’avons aucune nouvelle d’eux », a déclaré à l’AFP l’abbé Aimé Lokana Dhego, curé de la paroisse Bienheureuse Anuarite. Le prêtre a ajouté que sept autres corps avaient été découverts dans la localité de Komanda, ce qui porterait le bilan à au moins 38 morts.
L’Italie « condamne fermement » cette attaque
Attribuant cette attaque aux « rebelles ADF », Christophe Munyanderu, coordonnateur de l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CNCDH), a avancé un bilan provisoire de « 38 morts ». « Pour l’instant, nous avons vu 35 corps », déclare de son côté Dieudonné Katanabo, chef du quartier où se trouve la paroisse. « Hier, la nuit vers 21 heures, nous avons entendu des coups de feu vers la paroisse », raconte-t-il à l’AFP. Sans se prononcer sur le bilan humain, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, a confirmé l’attaque auprès de l’AFP, déclarant que « l’ennemi serait identifié parmi les ADF ».
Cette attaque a été « fermement condamnée » par le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani, qui a lui fait état de « plus de 40 personnes » tuées. « Les lieux de culte doivent être toujours préservés et la liberté religieuse protégée », a-t-il ajouté.
Source : France info.fr